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Directeur administratif et financier à temps partagé

Archive Catégorie: temps partagé

les atouts du temps partagé des cadres pour les TPE et PME

L’occasion du vingtième anniversaire de la Fédération Nationale du Temps Partagé (FNATTP) en Novembre 2013 a donné lieu à un certain nombre d’articles ou de reportages à la télévision ou à la radio et notamment sur les atouts du travail en temps partagé des cadres pour les TPE et PME 

Les commentaires sont à peu près unanimes sur le fait que les changements économiques et sociétaux nous conduisent à une évolution de l’emploi salarié et de la gestion des ressources humaines. Ainsi, la recherche de l’optimisation des compétences (et donc des coûts) pousse les grands groupes à regrouper bon nombre de fonctions support hors des divisions ou hors de leur filiale (expliquant entre autres les succès des Centres de Services Partagés) ; elle conduit également à l’augmentation du recours à prestataires extérieurs, qui détiennent une réelle expertise sur un domaine (informatique, conduite de projets, ingénierie,…).

La progression de l’emploi en temps partagé, notamment du temps partagé des cadres correspond également à cette tendance de fond. On a même vu apparaitre cette année un Master en Ressources Humaines en temps partagé à l’université de Bretagne Sud. Preuve que les mentalités évoluent ! Il est impossible néanmoins d’avoir des statistiques sur le temps partagé, notamment parce qu’il n’existe pas un statut juridique unique pour le travailleur en temps partagé. Bien au contraire, le temps partagé apparait sous plein de formes : groupement d’employeurs, entreprise de temps partagé, multi-salariat ou pluri-activité, portage salarial, auto-entrepreneur, consultant indépendant… La loi de sécurisation de l’emploi qui encadre notamment le recours au temps partiel et qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2014 ne devrait pas freiner cette évolution du fait des possibilités de dérogation autorisant un temps partiel de moins de 24 heures hebdomadaires (notamment la demande écrite et motivé du salarié pour faire face à des contraintes personnelles ou cumuler plusieurs emplois).

Tous convergent sur le fait que le temps partagé des cadres représente un formidable atout pour les TPE et PME. Voici un extrait de l’article de Sophie Lhameen paru dans « Cadre et Dirigeant Magazine » le 18 novembre 2013 et intitulé : « travail en temps partagé : les employeurs témoignent« 

 

Le travail en temps partagé reste encore très peu connu de la part des entreprises, pourtant les PME et TPE gagneraient à l’utiliser. C’est ce qui ressort des témoignages intervenus lors du forum des 20 ans de la FNATTP (Fédération nationale des associations de travail en temps partagé) qui s’est tenu le 15 novembre dernier à Paris (voir notre article Travail à temps partagé : une solution pour l’emploi).

Le cadre à temps partagé : un expert immédiatement opérationnel

Pour les dirigeants de PME, il y a bien souvent des besoins de personnel qualifié immédiatement opérationnel dans différents domaines (RH, communication, réglementation, contrôle de gestion, contrôle qualité, etc), mais pas pour un poste à temps complet. Dans ce cas, embaucher un cadre à temps partagé est la solution idéale.

Ainsi, explique Jean-Michel Catherin, dirigeant de Testoon.com, une PME de 17 personnes spécialisée dans la vente en ligne d’appareil de mesure et de tests pour les professionnels, « avoir embauché une DRH d’expérience pour un jour par semaine me permet d’avoir une compétence à juste temps et juste prix. Nous travaillons ensemble depuis un an et je suis satisfait car la DRH remplit entièrement ses fonctions dans tous les domaines : non seulement pour recruter, mais aussi pour mettre en place des plans de formation ».

De nombreuses fonctions concernées

Même avis de la part d’Olivier Maurier, directeur général de Julie Owandy, une PME de plus de 50 salariés fabricant de solutions d’imagerie dentaire et éditeur de logiciels d’imagerie et de gestion de cabinet. Celui-ci emploie une DRH trois jours par semaine, ce qui lui permet de répondre à toutes les obligations légales plus contraignantes d’une entreprise de plus de 50 personnes. « Cela me permet d’avoir une personne expérimentée capable de gérer ces problématiques RH de manière efficace et opérationnelle », souligne-t-il. Bien entendu, des relais doivent être organisés en interne pour des tâches plus administratives comme l’administration du personnel.

Il n’y a pas que les fonctions de DRH qui peuvent être exercées en temps partagé, explique Eric Bruneton, président de l’association francilienne CDME (Cadres de direction multi-employeurs) membre de la FNATTP. Il y a aussi les métiers de la communication, de la réglementation, du contrôle qualité, de la gestion, de l’informatique et même les fonctions marketing et commerciales. Ainsi, souligne, Simon Thomson, en temps partagé depuis six ans en charge du marketing et du développement export d’une chocolaterie familiale en Île-de-France et du lancement de nouveaux produits pour un laboratoire pharmaceutique néerlandais, « je suis à plein temps pour tous mes clients, les tablettes et smartphones permettent aujourd’hui de faire cela ». Et comme si cela ne lui suffisait pas, il a créé sa propre entreprise de négoce d’eaux de vie du bordelais…

 

Jean-Claude VANDAIS

FlexiDAF

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Le temps partagé : le temps du partage

image shareAujourd’hui grâce à internet, nous commençons à tout partager dans la vie de tous les jours. Nous entrons dans l’ère de la consommation dite collaborative ; cette évolution touche tous les secteurs. On partage ainsi déjà facilement sa voiture (« car sharing »), grâce à des sites comme Blablacar (partage de trajet) ou Buzzcar (location de voiture entre particuliers). On peut partager n’importe quel objet avec Zilok, partager sa maison ou en louer une chambre pour quelques jours grâce par exemple à Couchsurfing. Le crowdfunding (financement participatif pour la création d’une start-up ou le financement d’un projet) relève plus ou moins de la même logique.

Cette évolution dans les habitudes de consommation risque d’avoir également des impacts sur la vie professionnelle et contribuer ainsi au développement du travail en temps partagé. Si nous partageons dans la vie courante, il nous semblera aussi plus normal de partager dans la vie professionnelle. La pratique des bureaux partagés commence d’ailleurs à se répandre. Et le partage des compétences ? Ne commencerait–on pas à entendre ou lire plus en plus de témoignages au travers de la presse ? Rien qu’en septembre 2013, différents articles sur le sujet sont apparus :

un article du 30 septembre 2013 paru dans la Nouvelle République intitulé « temps de travail partagé : solution pas assez partagée ». On y découvre un technicien méthode des Deux-Sèvres ayant rejoint un groupement d’employeurs, « le couteau suisse » des entreprises.

Il s’agit d’ une association qui offre un gisement d’emplois à temps partiels avec un effet de mutualisation. C’est l’emploi partagé. Tout le monde est censé y gagner : l’entreprise qui bénéficie de la souplesse d’un temps partiel sans s’engager puisque c’est le groupement qui est l’employeur. L’autre gagnant, c’est le salarié, comme Yoann. « Ce qui me plaît dans le principe, c’est justement de pouvoir additionner les expériences de plusieurs entreprises en même temps»
Souple pour les entreprises, tuilage et addition de compétences pour les salariés qui aiment bouger. La solution de ces temps partiels est… partagée par une trentaine d’entreprises du GEN 79.

 

- un article dans l’Express du 27 septembre 2013 présentant le cas d’un expert-comptable ayant déménagé et ayant retrouvé 2 emplois dans sa nouvelle région :

titre temps partiel« Je travaille à 70% pour une entreprise de matériaux isolants dont je m’occupe de la gestion financière, y compris des salaires et à 30% pour une menuiserie pour qui je gère les comptes en général », raconte Arnaud. « Le fait d’avoir deux employeurs et d’être confronté à deux cultures d’entreprise, m’a rendu plus ouvert sur le monde du travail engénéral. Et puis, cela me permet de cumuler les expériences. C’est un vrai plus pour l’avenir… Côté bonus, j’ajoute que j’ai noué des contacts avec des collègues des deux boulots, ce qui a favorisé notre intégration dans la région. Côté négatif, je dois reconnaître que je fais largement plus qu’un 100%! J’ai du mal à partir quand le travail n’est pas fini. En plus, mes employeurs sont éloignés l’un de l’autre. Je passe donc du temps sur les routes. »
Le multi-salariat exige en effet, une organisation impeccable de la part du salarié, surtout quand celui-ci envisage de prendre ses congés. Cela requiert aussi un grand sens de la diplomatie. Indispensable pour gérer la susceptibilité des employeurs. Ceux-ci ne doivent pas se sentir lésés l’un par rapport à l’autre!

 

- un article paru dans Ouest-France le 22 septembre 2013 concernant cette fois-ci le partage d’un pharmacien en Bretagne.

L’initiative est née d’un besoin. « Une pharmacienne m’a confié son besoin d’avoir davantage de week-ends et de vacances. Le temps partagé fonctionne avec les artisans dans le bâtiment, alors on s’est dit qu’on pouvait faire cela en pharmacie », explique Gaëlle Heno-Manic, directrice de Tisserent, groupement d’employeurs, basé à Loudéac.
Peu de temps après, plusieurs pharmacies sont contactées. Objectif : réunir suffisamment d’officines prêtes à partager leur travail afin de constituer un poste à temps plein. Trois répondent positivement à la demande novatrice : Loudéac, Hénon et Plédran.

Comment ça fonctionne ?
La première difficulté a été de trouver le bon profil. « Il n’y a pas beaucoup de pharmaciens sur le marché. Et puis, il est compliqué de proposer un temps partiel à un cadre. » Finalement, un pharmacien est trouvé par le groupement d’employeurs et présenté aux trois autres. Ensemble, ils décident de créer un quatrième CDI à temps plein. La nouvelle recrue a pris ses fonctions fin juin.

image partage du tempsSerions-nous à l’aube du développement du temps partagé ?

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Jean-Claude Vandais

Le 4 octobre 2013